Télécharger la version PDF

ATELIER DE DÉCOLLETAGE GANGUIN

25 - Besançon

11 rue Larmet

  • Dossier IA25000823 réalisé en 2008 revu en 2009
  • Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Produits décolletés. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


L'atelier de décolletage est fondé dans la décennie 1920, peut-être par Marcel Ganguin qui s'y établit en 1928. Equipé de machines-outils, il travaille principalement pour l'industrie horlogère jusque dans les années 1970, puis fabrique des pièces pour la bijouterie, la maroquinerie et le bâtiment, ainsi que pour les articles ménagers. Il produit des pièces en acier, inox, laiton, argent, aluminium, titane, bronze, d'un diamètre de 1 à 42 mm. André Ganguin travaille avec son père dès 1939 mais ne reprend officiellement l'affaire qu'au début des années 1970, et travaille seul à partir de 1982. L'atelier appartenait à M. Viénot, également propriétaire d'une petite entreprise travaillant en sous-traitance pour l'industrie du cycle (rayons et écrous) à Hérimoncourt (IA25000980). Désaffecté depuis 2007, l'atelier a été démantelé en 2008 et le bâtiment a été converti en entrepôt. Les machines étaient actionnées par deux moteurs électriques placés contre le mur pignon sud, via quatre arbres de transmission et un système de poulies et de courroies en cuir. Des moteurs électriques individuels ont été installés sur certaines machines par la suite. Outre divers équipements (établis, four électrique Borel, compresseur, centrifugeuse de dégraissage), l'atelier comprenait 23 machines-outils datant pour la plupart des 2e et 3e quarts du 20e siècle : 18 tours horizontaux de marque française (Tarex), suisse (Petermann, Bechler à Moutier), allemande (Loewe & Co), américaine (Waltham, Beldi) et anglaise (Selson) ; une fraiseuse Huré (Paris) ; une perceuse à colonne ; une rectifieuse cylindrique FSGT, un tour à meuler et une scie à métaux horizontale alternative. Posées au sol ou fixées sur des établis en acier, ces machines étaient alignées sur quatre rangées : deux d'entre elles étaient disposées le long des murs est et ouest, les deux autres étaient adossées au centre de l'atelier, dégageant deux allées de circulation. Chaque tour à décolleter était équipé de 4 à 7 outils de coupe permettant de travailler la tige métallique (perçage, filetage, alésage, fraisage), dont la progression était assurée par un contrepoids. Une pompe à huile distribuait, via un réseau de canalisations, le lubrifiant aux machines. Une partie de ces machines provenait de la fabrique d'Hérimoncourt, fermée vers 1970. L'atelier emploie 8 à 9 personnes au plus fort de l'activité (dans les années 1950) et trois dans les années 1970.
Période(s)
Principale :
  • 1er quart 20e siècle

Description


Construit en rez-de-chaussée, l'atelier de fabrication est couvert d'un toit à longs pans en tuile mécanique. Un petit bureau était installé à gauche de la porte d'entrée. Bâti en retour d'angle le long de la rue Larmet, le logement comprend un étage carré.
Murs :
  • calcaire
  • béton
  • moellon
  • parpaing de béton
  • enduit
Toit :
  • tuile mécanique
Etages :
  • 1 étage carré
Energie utilisée :
  • énergie électrique
  • achetée

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton : Doubs
Dénomination : atelier
Carte interactive
Haut de page