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FILATURE ET TISSAGE DE COTON QUÉTEL ET CIE, PUIS DEPREUX, ACTUELLEMENT USINE D’ARTICLES EN CAOUTCHOUC (USINE DE BANDES TRANSPORTEUSES) COBRA EUROPE

70 - Luxeuil-les-Bains

12 rue Henri Guy

  • Dossier IA70000276 réalisé en 2008
  • Auteur(s) : Raphaël Favereaux
La cheminée vue à travers les poutrelles de la charpente en béton. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Une filature de coton, dénommée Filature de Luxeuil, est construite par la société Emile Quétel et Cie vers 1883 en contrebas de l'étang de la Poche. L'usine est absorbée en 1923 par la société des Ets Hector Depreux, au même titre que la filature de la Corveraine, établie sur la commune voisine de Froideconche (étudiée IA70000251). Fondée à la fin du 19e siècle dans le Nord de la France, cette entreprise possède également des usines à Palaiseau (91), Viesly (59) et au Val d'Ajol (88), et est spécialisée dans la production de courroies de transmission textiles (coton, balata, poil de chameau, laine et caoutchouc) pour transporteurs et élévateurs. Trois logements ouvriers doubles sont construits vers 1930 à l'entrée du site. Il semble que l'usine s'oriente, au début des années 1930, vers l'activité de tissage pour la fabrication des courroies, en écoulant les filés produits à Froideconche. Après la Seconde Guerre mondiale, la société se lance dans la fabrication de bandes transporteuses destinées à l'industrie extractive, et notamment les mines de charbon de Lorraine et de la Sarre. L'atelier de fabrication est reconstruit vers 1948, probablement à cet usage. Dans les années 1960, la société Depreux ferme ses usines et ne conserve que les unités de Haute-Saône. En 1966, la production mensuelle est de 5 à 6 km de bandes, composées d'une armature en coton enduite de caoutchouc. L'atelier de fabrication est prolongé vers l'est à cette époque. Après un dépôt de bilan en 1981, l'activité "bandes transporteuses" est reprise par le groupe allemand Mibach. Vers 1985, les derniers métiers à tisser sont arrêtés, l'entreprise cesse la production de courroies plates et un nouvel entrepôt industriel est construit au nord de l'atelier. La holding Depreux, fondée en 1993, comprend quatre filiales, dont deux à Luxeuil-les-Bains : Détex, spécialisée dans la fabrication de textiles techniques, et Depreux SA, pour la fabrication des bandes. Devenue Cobra Europe SA vers 2000, l'entreprise possède en 2008 une capacité de production mensuelle de 20 km, principalement destinée au marché étranger (Australie, pays de l'Est). La filature compte 48 000 broches (?) en 1918. Présence de deux chaudières SACM en 1924. Une chaudière Babcock et Wilcox est autorisée en 1950. Présence en 2008 d'une calandre Repiquet (Paris, 75), datable du milieu du 20e siècle, modifiée et toujours en service. La société utilise également une presse à vulcaniser, un bac à imprégnation PVC et un four à polymérisation. La filature Quétel emploie 14 hommes, 14 femmes et 15 enfants en 1893. L'usine Depreux emploie 103 ouvriers en 1931. L'effectif est de 90 personnes en 2008.
Période(s)
Principale :
  • 4e quart 19e siècle
  • 2e quart 20e siècle
  • 2e moitié 20e siècle

Description


L'atelier de fabrication reconstruit après la Seconde Guerre est en rez-de-chaussée, pourvu d'une ossature et d'une charpente en béton armé. Il est couvert de travées de toits à longs pans, apparentées au shed mais à versants de pente égale, dont le pan oriental est vitré, et le pan occidental couvert en tuile mécanique. Les travées sont reliées au niveau du faîte par des poutrelles horizontales en béton. L'entrepôt industriel est pourvu d'une charpente métallique couverte de toits à longs pans en tôle. La chaufferie est construite en béton armé, couverte d'une voûte en berceau segmentaire. La cheminée en brique est maintenant intégrée dans l'atelier de réparation. Les logements ouvriers possèdent un soubassement en moellon de grès, et un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré en moellon de grès enduit. Ils sont couverts d'un toit à longs pans, à croupes pour le logement central. Egalement construit en moellon de grès enduit, le logement patronal comprend un étage carré et un étage de comble, couvert d'un toit à longs pans en tuile mécanique.
Murs :
  • grès
  • brique
  • brique creuse
  • béton
  • moellon
  • parpaing de béton
  • béton armé
  • enduit
Toit :
  • tuile mécanique
  • fer en couverture
  • béton en couverture
Etages :
  • rez-de-chaussée surélevé
  • 1 étage carré
  • étage de comble
Couvrement :
  • charpente en béton armé apparente
  • charpente métallique apparente
  • voûte en berceau segmentaire
Energie utilisée :
  • énergie thermique produite sur place
  • énergie électrique achetée

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel de la Haute-Saône
Aire d’étude et canton : Haute-Saône
Dénomination : filature, tissage, usine de matériel d'équipement industriel
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • entrepôt industriel
  • chaufferie
  • atelier de réparation
  • cheminée d'usine
  • logement patronal
  • logement d'ouvriers
  • bureau
  • conciergerie
Carte interactive
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