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MAISON ET ATELIER D'HORLOGERIE DELACOUR FRÈRES

25 - Maîche

4 rue de Saint-Hippolyte

  • Dossier IA25001406 réalisé en 2013 revu en 2015
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Réutilisation d'un bâtiment existant (1866) : la fabrique d'échappements à cylindre Delacour Frères, au 4 rue de Saint-Hippolyte. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


La maison est bâtie en 1866 pour Bernard Maximim (date portée sur un linteau avec les initiales MB et JB). Elle passe à la famille Maréchal dans les années 1880 puis à la veuve de Charles Delacour (née Thérèse Berçot) lors de la première guerre mondiale. Ses fils - Eugène (né en 1891), Séverin (né en 1893) et Maurice (né en 1901) - y installent leur atelier d'horlogerie au rez-de-chaussée, qu'ils modifient par l'ajout de fenêtres multiples. Ils travaillent sur l'assortiment (échappement) à cylindre. Séverin est spécialisé dans la fabrication des roues : se fournissant à l'extérieur, il les usine et les monte sur pignon. Eugène et Maurice s'occupent des cylindres et des balanciers : ils achètent les écorces à Auguste Mairot des Bréseux, les tamponnent (paroi du cylindre, l'une des pièces de l'échappement du même nom, l'écorce est munie à chaque extrémité d'un tampon portant un pivot) puis fixent le balancier. Ils emploient en 1930 huit ouvriers à l'atelier, sans compter ceux à domicile, plus nombreux, et exportent leur production en Suisse (entreprise Meyer et Stüdeli, de Soleure, futur Roamer, par exemple). Le déclin du cylindre les conduit à se reconvertir et ils se séparent (en 1936 ?) : Maurice trouve du travail chez EDF ; Séverin est embauché par la société Joseph Jeambrun et Cie ; Eugène poursuit l'affaire avec sa femme, et pratique pivotage et rhabillage jusqu'à sa mort vers 1955. La maison, augmentée d'un garage vers 1924, est passée au milieu ou à la fin des années 1930 au fabricant d'horlogerie Henri Feuvrier, établi à Charquemont au 15 rue du Général Leclerc. L'atelier ayant été converti en appartement, elle est redevenue une simple habitation.
Période(s)
Date(s)
1866 : porte la date

Description


La maison a des murs en moellons calcaires enduits et un toit à longs pans, demi-croupes et couverture de tuiles mécaniques. Elle comporte un sous-sol, un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage en surcroît, desservis par un escalier dans-oeuvre et par des escaliers extérieurs droits en maçonnerie. L'étage de soubassement est éclairé à l'ouest (sur la rue de Saint-Hippolyte) par une rangée de baies multiples mais aussi par des baies horlogères au sud et au nord. Le mur nord est par ailleurs aussi percé de baies horlogères aux deux niveaux supérieurs. Doté d'un comble à surcroît, le garage a des murs en parpaings de béton enduit et un toit à longs pans, pignons couverts et tuiles mécaniques.
Murs :
  • calcaire
  • béton
  • moellon
  • parpaing de béton
  • enduit
  • enduit
Toit :
  • tuile mécanique
Etages :
  • sous-sol
  • étage de soubassement
  • rez-de-chaussée surélevé
  • étage en surcroît
Elévation :
  • élévation à travées
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre,
  • escalier de distribution extérieur, escalier droit, en maçonnerie
Typologie :
  • baie horlogère
  • baie multiple

Source(s) documentaire(s)

  • Cadastre de la commune de Maîche [1812-1977]
    Cadastre de la commune de Maîche [1812-1977]- Registre des états de sections (1812) - Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : Propriétés foncières [1826-1914] - Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1883-1896 [1882-1910] - Matrice cadastrale des propriétés bâties [1911-1977]
    Lieu de conservation : Archives communales, Maîche
  • M 3044 Travail et main d’œuvre, 1926-1930
    M 3044 Travail et main d’œuvre, 1926-1930
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : M 3044
  • 860. Maîche - Place du Marché aux chevaux, 1er quart 20e siècle (entre 1903 et 1916)
    860. Maîche - Place du Marché aux chevaux, carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1er quart 20e siècle, entre 1903 et 1916], Simon éd. à Maîche et Ornans. Porte la date 21 juillet 1916 au verso. Publiée dans : Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe. - 1990, p. 40. Egalement publiée dans : Simonin, Michel ; Choulet, Jean-Marie. Maîche hier et aujourd'hui. - Maîche : Jardins de Mémoire, 1999, p. 20.
    Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Ethalon, Les Ecorces
  • 1379. Maîche. - Rue de St-Hippolyte, 1ère moitié 20e siècle
    1379. Maîche. - Rue de St-Hippolyte, carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1ère moitié 20e siècle], Ch. Simon éd. à Maîche. Publiée dans : Simonin, Michel ; Choulet, Jean-Marie. Maîche hier et aujourd'hui. - Maîche : Jardins de Mémoire, 1999, p. 12.
    Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Ethalon, Les Ecorces
  • Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche, 2007
    Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche. - Maîche : M. Simonin, 2007. 143 p. : ill. ; 30 cm.
  • Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe, 1990
    Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe, d'après la collection de cartes postales de Georges Caille. - Les Gras : B. Vuillet, Villers-le-Lac : G. Caille, 1990. 231 p. : cartes postales ; 31 cm.
  • Delacour Claude (témoignage oral)
    Delacour Claude, fils de Séverin, l'un des trois frères horlogers. Maîche

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton : Pays horloger (le)
Dénomination : maison, atelier
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • logement
  • garage
  • escalier indépendant
  • cour
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