MOULIN À FARINE, PUIS MINOTERIE, PUIS FERME, ACTUELLEMENT LOGEMENT

70 - Chargey-lès-Gray

Les Planches - Moulin - rue du Moulin

  • Dossier IA70000331 réalisé en 2008
  • Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Premier étage. Tarare et sa trémie. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Le moulin à blé a été construit à l'extrême fin du 18e siècle, en vertu d'un arrêté préfectoral du 22 prairial de l'an 8. Celui du 24 août 1809 détermine le placement du déversoir, et celui du 18 octobre 1811 confirme la concession du moulin à Claude Rondot. En 1825, Jean-Baptiste Laurent se rend acquéreur du moulin, lequel comprend alors 4 tournants. L'ordonnance royale du 28 février 1840 autorise le maintien d'un lavoir à charbon, qui était vraisemblablement installé en aval du moulin, mais qui disparaît assez rapidement. Doté d'une machine à vapeur en 1864, le moulin est converti en minoterie vers 1885. Le bâtiment est alors agrandi, rehaussé, et les roues hydrauliques sont remplacées par une turbine. La matrice cadastrale mentionne des travaux (adjonction de construction et démolition) entre 1897 et 1900, sans qu'il soit possible d'en préciser la nature. Propriété de la veuve Rachot en 1902, la minoterie voit la hauteur de sa chute de nouveau réglementée par arrêté préfectoral le 12 juillet 1904. A cette époque, elle fournit des "moutures militaires". L'établissement arrête la production de farine vers 1930, mais poursuit celle des céréales secondaires pour l'alimentation du bétail jusqu'en 1939. Les bâtiments ont ensuite été convertis en exploitation agricole. L'atelier de la minoterie est désaffecté, et un logement a été aménagé, en partie dans l'ancienne salle de la machine à vapeur. En 1809, le moulin compte deux roues hydrauliques : l'une, à palettes, de 4 m de diamètre ; l'autre, dite à " sceaux ou à pots ", de 2 m de diamètre. Par arrêté préfectoral du 30 novembre 1864, Antoine Vittenet est autorisé à faire fonctionner une chaudière Breton et Danto (Lyon, 69) et une machine à vapeur Lebanneur (Paris, 75) de 8 ch dans son moulin. En 1902, la minoterie est équipée de deux paires de meules et cinq paires de cylindres, mises en jeu par une turbine sous une chute de 2, 77 m. Une turbine de marque Goulut-Borne (Luxeuil, 70), à axe horizontale, est installée en 1933. Couplée à un alternateur, elle permet alors de produire de l'électricité pour les besoins de l'établissement. Elle est mise en mouvement par une turbine à axe verticale de plus petite dimension.
Période(s)
Principale :
  • 4e quart 18e siècle
  • 4e quart 19e siècle
Secondaire :
  • 2e quart 20e siècle

Description


Construite en moellon de calcaire enduit, la minoterie comprend deux étages carrés et un étage en surcroît, couverte d'un toit à longs pans et demi-croupes. Les parties agricoles sont également bâties en moellon de calcaire enduit, couvertes d'un toit à longs pans en tuile mécanique.
Murs :
  • calcaire
  • brique creuse
  • moellon
  • enduit
Toit :
  • tuile mécanique
Etages :
  • 2 étages carrés
  • étage en surcroît
Energie utilisée :
  • énergie hydraulique produite sur place
  • énergie thermique produite sur place
  • énergie électrique produite sur place

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel de la Haute-Saône
Aire d’étude et canton : Haute-Saône
Hydrographie : dérivation du ruisseau des Ecoulottes
Dénomination : moulin à farine, minoterie
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • logement
  • remise
  • étable
  • fenil
  • bief de dérivation
Carte interactive
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