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3 INSTRUMENTS DE MESURE DU TEMPS ET D'ENREGISTREMENT (CHRONOGRAPHES OMÉGA)

25 - Besançon

La Bouloie - Observatoire - 34, 36, 41 à 43 avenue de l' Observatoire

  • Dossier IM25001940 réalisé en 2001 revu en 2008
  • Auteur(s) : Françoise Le Guet Tully, Anthony Turner, Delphine Issenmann, Jean Davoigneau, Laurent Poupard
Chronographe Oméga Time Recorder : vue d'ensemble. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Développé à partir du début des années 1950 par la société Oméga pour les besoins du chronométrage sportif, l'appareil est soumis pour le contrôle de précision à l'Observatoire de Neuchâtel. Il y est expérimenté par les astronomes, ce qui aboutit à la création inattendue d'un second type d'appareil, à destination scientifique. En 1958, l'observatoire de Neuchâtel possède deux "Oméga Time Recorder" (OTR) : le premier est utilisé par le service chronométrique ainsi que pour les relevés à la lunette méridienne, le second en station secondaire d'altitude (à la Vue des Alpes) pour l'enregistrement des données de l'astrolabe. Cette même année, la maison Oméga propose à l'observatoire de Besançon la mise à disposition d'un enregistreur similaire afin de pouvoir procéder à des essais. La proposition est acceptée par son directeur Jean Delhaye qui précise cependant que, pour des raisons administratives, une acquisition du chronographe n'est pas possible dans l'immédiat. L'appareil conservé dans sa mallette de transport est sans doute celui prêté en 1958, et vraisemblablement acquis de façon définitive par la suite. Les deux autres chronographes (OTR2), conservé avec une documentation technique datée de 1966, sont de conception plus tardive. Plus léger (11 kg au lieu de 16), ce modèle permet, grâce à une échelle graduée, d'estimer avec précision les millièmes de seconde. Le rapport d'activité annuel pour 1966-1967 mentionne la mise en service d'un OTR2 le 1er août 1967. Les trois appareils sont l'oeuvre d'une société d'établissage fondée en 1848 à La Chaux-de-Fonds par Louis Brandt et transformée en manufacture en 1879 par ses deux fils, Louis-Paul et César. La société Oméga (Louis Brandt et Frères S.A.) est leader dans le chronométrage sportif, dans lequel elle intervient depuis 1909 (chronométrage de la coupe aéronautique Gordon Benett, compétition internationale de vol en ballons) et surtout 1932 (monopole du chronométrage officiel des Jeux olympiques de Los Angeles). En 1952, pour les Jeux olympiques d'Helsinki, elle fait appel au chronométrage électronique avec son "Time Recorder", homologué grâce au certificat délivré par l'Observatoire de Neuchâtel.
Période(s)
Principale :
  • 3e quart 20e siècle
Date(s)
1958 : daté par source
1966 : daté par source
Auteur(s) & personnalité(s)

Société issue d'une fabrique de montres fondée en 1848 à La Chaux-de-Fonds par Louis Brandt et transformée en manufacture en 1879 par ses deux fils, Louis-Paul et César. La société Oméga (Louis Brandt et Frères S.A.) est leader dans le chronométrage sportif, dans lequel elle intervient depuis 1909 (chronométrage de la coupe aéronautique Gordon Benett, compétition internationale de vol en ballons) et surtout 1932 (monopole du chronométrage officiel des Jeux olympiques de Los Angeles). En 1952, pour les Jeux olympiques d'Helsinki, elle fait appel au chronométrage électronique avec son "Time Recorder", homologué grâce au certificat délivré par l'Observatoire de Neuchâtel.

Description


Ces chronographes électroniques Oméga Time Recorder permettent de mesurer des instants de départ, de passage et d'arrivée. Du format d'une machine à écrire, ils se composent d'une partie électronique, comprenant essentiellement une horloge à quartz leur donnant une précision au 1/100e de seconde (avec estimation du millième), et une partie mécanique entraînée par un moteur synchrone destiné à l'enregistrement. Le compteur est constitué par une série de tambours portant en relief les chiffres des heures, minutes, secondes, dixièmes et centièmes de seconde, qui s'entraînent mutuellement à la façon des totalisateurs. L'alimentation électrique est assurée par une batterie de 6 V (OTR) ou de 12 V (OTR2, de fabrication plus récente) ou par le réseau mais via une batterie tampon. Le fonctionnement est garanti dans une plage de -30 à +80° C. L'horloge à quartz du premier modèle (OTR) a une fréquence de 5 000 Hz (réduite à 50 Hz) et une précision de 10 à 15/100e de seconde en 24 heures, celle du deuxième (OTR2) de 100 kKz avec une stabilité "de 10-6 pour une plage de température de 0 à +45 degrés C". Le premier chronographe (OTR) est conservé dans une boîte isolante. Les deux autres (OTR2) sont placés chacun sur un bloc de commande, fabriqué à l'observatoire, l'un d'eux disposant également d'une boîte isolante.
Catégories :
  • astronomie
Structures :
  • fonctions combinées
  • instrument spécialisé

Source(s) documentaire(s)

  • Oméga Time Recorder, IN2654. Documentation technique, 22 décembre 1954
    Oméga Time Recorder, IN2654. Documentation technique, 22 décembre 1954
    Lieu de conservation : Archives de l'Observatoire, Besançon
  • Oméga Time Recorder. Note technique du 28 novembre 1957, par Henri Gerber, directeur technique de la société Oméga
    Oméga Time Recorder. Note technique du 28 novembre 1957, par Henri Gerber, directeur technique de la société Oméga. 12 p.
    Lieu de conservation : Archives de l'Observatoire, Besançon
  • Correspondance entre Jean Delhaye, directeur de l’Observatoire, et la Société Oméga, entre le 24 mai et le 5 juin 1958
    Correspondance entre Jean Delhaye, directeur de l’Observatoire, et la Société Oméga, entre le 24 mai et le 5 juin 1958
    Lieu de conservation : Archives de l'Observatoire, Besançon
  • Oméga time recorder OTR2, Le chronographe imprimant. Documentation technique. 4 mai 1966
    Oméga time recorder OTR2, Le chronographe imprimant. Documentation technique. 4 mai 1966. 25 p.
    Lieu de conservation : Archives de l'Observatoire, Besançon
  • [Chronographe Oméga Time Recorder], 1954
    [Chronographe Oméga Time Recorder], photographies et dessin imprimés, s.n., s.d. [1954]. Tiré de : Oméga Time Recorder IN2654. Documentation technique. 22 décembre 1954. Publié dans : Gerber, H. Oméga "Time Recorder". Annales françaises de Chronométrie, 1958, t. XII.
    Lieu de conservation : Archives de l'Observatoire, Besançon
  • Arbey, Louis. Rapport d’activité de l’Observatoire de Besançon du 1er octobre 1966 au 30 septembre 1967, 1967
    Arbey, Louis. Rapport d’activité de l’Observatoire de Besançon du 1er octobre 1966 au 30 septembre 1967. Annales de l’Observatoire de Besançon. Astronomie et Géophysique, Nouvelle série, t. VII, 1967, p. 262, 266.
  • Davoigneau, Jean ; Le Guet Tully, Françoise ; Poupard, Laurent ; Vernotte, François. L’Observatoire de Besançon : les étoiles au service du temps, 2009
    Davoigneau, Jean ; Le Guet Tully, Françoise ; Poupard, Laurent ; Vernotte, François. L’Observatoire de Besançon : les étoiles au service du temps / photogr. Jérôme Mongreville avec la collab. d’Yves Sancey ; cartogr. André Céréza. - Lyon : Lieux Dits, 2009. 80 p. : ill. ; 22 cm. (Parcours du patrimoine ; 349)
  • Evans, Rand B. Chronograph. Instruments of Science : an Historical Encyclopedia, 1998
    Evans, Rand B. Chronograph. Instruments of Science : an Historical Encyclopedia. - Londres : The Science Museum, New York : National Museum of American History, 1998.
  • Gerber, H. Oméga "Time Recorder", 1958
    Gerber, H. Oméga "Time Recorder". Annales françaises de Chronométrie, 1958, 2e série, t. XII, p. 107-117.

Informations complémentaires

Aire d’étude et canton : Besançon
Dénomination : instrument de mesure du temps, instrument d'enregistrement
Carte interactive
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