CHÂTEAU DE RICHECOURT

70 - Aisey-et-Richecourt

impasse de la Saône

  • Dossier IA70000709 réalisé en 2016
  • Auteur(s) : Guillaume Gézolme
La demeure bâtie au 19e siècle. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Le château de Richecourt faisait partie du dispositif défensif lié à la Saône, à l'instar d'autres forteresses telles que Passavant, Demangevelle ou encore Rupt-sur-Saône. Cette zone géographique était d'autant plus stratégique car située entre les comtés de Bourgognes et Champagne au Moyen Âge ; puis à l'époque moderne, elle se retrouva confrontée aux luttes opposant la Couronne de France et l'Empire espagnol. L'implantation d'une telle place militaire à Richecourt avait pour but premier de contrôler le passage de la Saône mais répondait aussi à d'autres objectifs : être placé idéalement entre les forteresses de Jonvelle et Jussey et assurer la protection des communautés villageoises des alentours en cas d'attaque.
La forteresse est construite au cours de la seconde moitié du 13e siècle par Foulque de Rigney. Le château est mentionné à la fin du 13e siècle (1295) par Othon IV, comte de Bourgogne, dans un état des lieux de ses possessions établi lors du rattachement de son fief auprès du Roi de France, Philippe Le Bel. Suite à ce transfert, Richecourt et Aisey sont intégrés au comté de Champagne en 1295 et dépendaient du bailliage de Langres, et ce jusqu'à la Révolution. Le site est agrandi et consolidé au cours du 15e siècle par Isabelle de Vergy alors propriétaire des lieux. Au 17e siècle, il sert de camp de base aux bandes armées (notamment les troupes de suédois) qui sévissent sur le territoire. Conquis par les Français, le château est démantelé en 1641. Une chapelle dédiée à Saint-Antoine, est aménagée dans une des tours en 1706 par Simon Humblot, seigneur de Richecourt et conseiller au Parlement de Langres. Le château est décrit comme totalement en ruines dans un dénombrement de 1754. Racheté en 1808 par le baron de Dalmassy (conseiller général de Haute-Saône), il y fait édifier une belle demeure moderne dont les fondations prennent appui sur une partie de l'ancien rempart.
Actuellement, les descendants du baron sont toujours propriétaires des lieux.
Période(s)
Principale :
  • 4e quart 13e siècle
  • limite 15e siècle 16e siècle
Secondaire :
  • 18e siècle
  • 19e siècle
Auteur(s) & personnalité(s)

Date de naissance : 27 décembre 1799 - date de décès : 20 décembre 1896

D'origine piémontaise, il est le fils de Jean-baptiste, baron de Dalmassy. Il officie la majeure partie de sa vie en tant que magistrat (il fut notamment juge au tribunal de Versailles) et dévient élu comme conseiller général du canton de Jussey à partir de 1853. Il fit bâtir une demeure moderne à côté du château médiéval de Richecourt. Sa fille, Joséphine Marie Adélaïde épouse Édouard François Xavier Alfred Chavanne (alors avocat) en janvier 1845. Leurs héritiers sont toujours propriétaires du château de Richecourt.

Description


La forteresse est édifiée sur un point haut, dominant la rivière et se compose de deux parties distinctes :
- la première partie correspond au château médiéval érigé au 13e siècle. Prenant la forme d'un parallélogramme irrégulier, cette citadelle était protégée par de larges remparts et de profonds fossés. Trois tours maçonnées en grand appareil furent construites, l'angle sud-ouest disposant d'une meurtrière. Actuellement seules les deux tours côté rivière sont encore présentes. L'accès à cette enceinte se faisait au moyen d'un pont-levis sur le mur sud. La cour devait probablement abriter divers bâtiments.
- la seconde partie, construite au 15e siècle, forme un rectangle sur environ 100 mètres de longueur et 60 de largeur sur la partie sud de la forteresse ; elle présente des éléments défensifs de moindre importance. Protégée par des fossés, elle abritait la basse-cour.
Murs :
  • grand appareil

Source(s) documentaire(s)


  • Affolter, Eric ; Millet, Patrice ; Voisin, Jean-Claude. Châteaux et vieilles demeures en Franche-Comté. - Langres : D. Guéniot, 1979. XVI-214 p. : ill, carte.
    Lieu de conservation : Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire et Patrimoine, Besançon - Cote du document : R.HA 519
  • Affolter, Eric ; Pégeot, Pierre ; Voisin, Jean-Claude. L'habitat médiéval fortifié dans le nord de la Franche-Comté : vestiges de fortifications de terre de maisons fortes, 1986
    Affolter, Eric ; Pégeot, Pierre ; Voisin, Jean-Claude. L'habitat médiéval fortifié dans le nord de la Franche-Comté : vestiges de fortifications de terre de maisons fortes. - Montbéliard : AFRAM, 1986.
    Lieu de conservation : Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire et Patrimoine, Besançon - Cote du document : R.HA.1222
  • Vignier, Françoise. Franche-Comté, Pays de l'Ain : Ain, Doubs, Haute-Saône, Jura, 1979
    Vignier, Françoise. Franche-Comté, Pays de l'Ain : Ain, Doubs, Haute-Saône, Jura. - Paris : Berger-Levrault, 1979. 194 p. (Dictionnaire des châteaux de France / dir. Yvan Christ)
    Lieu de conservation : Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire et Patrimoine, Besançon - Cote du document : R.US.459
  • Adrien Bonvallet, Richecourt, son château et ses seigneurs, notice historique et généalogique, 1883.
    Adrien Bonvallet, Richecourt, son château et ses seigneurs, notice historique et généalogique. Vesoul : A Dornier, libraire, 1883
    Lieu de conservation : Bibliothèque nationale, Paris
  • Châteaux de Haute-Saône démantelés par Louis XI (2019).
    Mourant, Jacques. Châteaux de Haute-Saône démantelés par Louis XI (2019). In SALSA, n°109, septembre - décembre, 2019, p. 2-38 :ill.
    Lieu de conservation : Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire et Patrimoine, Besançon
  • Adrien Bonvallet. Richecourt, son château, ses seigneurs, 2004
    Adrien Bonvallet. Richecourt, son château, ses seigneurs. In Salsa, 2004, p 37-63
    Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 240REV

Informations complémentaires

Thématiques :
  • val de Saône
Aire d’étude et canton : Val de Saône
Hydrographie : la Saône
Dénomination : château, château fort
Parties constituantes non étudiées :
  • demeure
Carte interactive
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