FÉCULERIE GROSS, PUIS USINE DE PETITE MÉTALLURGIE VUILLEMIN, ACTUELLEMENT LOGEMENT

70 - Vouhenans

route de Magny-Vernois

  • Dossier IA70000286 réalisé en 2007
  • Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Cheminée, chaufferie et salle des machines depuis le nord. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


L'arrêté préfectoral du 24 novembre 1876 autorise Edouard Gross, négociant à Lure, à convertir le moulin de la Chenaye en fabrique de fécule de pomme de terre. Le moulin aurait été établi en 1798 par le sieur Jacques Lanternier ; il ne figure pas sur la carte de Cassini de 1760. Une ordonnance royale du 13 novembre 1837 autorise le sieur François Barbier à le remettre en activité. Il est alors démoli, et reconstruit en 1838. La matrice cadastrale signale une reconstruction (partielle ?) en 1849-1850. Le moulin est ensuite cédé au sieur Dameron vers 1856, puis à Auguste Motemps en 1860. La féculerie est reconstruite vers 1876 pour sa nouvelle fonction, ainsi que l'attestent les matrices cadastrales. Un logement et un bureau sont achevés en 1880, et un séchoir en 1882. Le local abritant la chaudière et la machine à vapeur, ainsi qu'une cheminée, sont construits avant 1893. La féculerie produit, vers 1912, environ 3000 sacs par an. Elle est reprise après la Première Guerre mondiale par la société Brueder et Cie, à Arches (88). L'établissement ferme ses portes vers 1933. Il est racheté en 1934 par Louis Vuillemin, qui implante une usine de petit outillage forgé et estampé, en utilisant les modèles et estampes des Manufactures Réunies de Cisailles, Coutellerie et Cisellerie, à Nogent-en-Bassigny (52). Dotée de divers ateliers (forge équipée d'un marteau pilon, estampage, meulage, usinage, trempe et traitement thermique), l'usine est autorisée par arrêté préfectoral le 28 février 1936. Elle fabrique des mèches à métaux, des tournevis, des sécateurs et des outils d'ajustage, notamment pour l'alésage de pièces automobiles. L'usine est reprise après la Seconde Guerre mondiale par le fils de Louis Vuillemin, mais cesse son activité en 1968. Les bâtiments ont ensuite été reconvertis en habitation. La forge et le local de la chaudière et de la machine à vapeur sont en ruines, mais la cheminée est encore en place. En 1860, le moulin se compose de "deux moulins à grains mus par 2 roues, un battoir et une huilerie". Deux turbines hydrauliques sont encore en place (hors-service). La féculerie emploie 12 hommes et un enfant en 1893, 16 ouvriers en 1900, et 10 en 1931. L'usine de petite métallurgie emploie une soixantaine de personnes au milieu des années 1930, et une quinzaine au début des années 1960.
Période(s)
Principale :
  • 4e quart 19e siècle

Description


L'atelier de fabrication est construit en rez-de-chaussée, en moellon de grès enduit, couvert de toits à longs pans en tuile mécanique. Situé sur la rive gauche du bief de dérivation, le bâtiment abritant la salle des machines et la chaufferie est flanqué d'une cheminée en brique. Le bief de dérivation a été remblayé en amont de la féculerie.
Murs :
  • grès
  • brique
  • moellon
  • enduit
Toit :
  • tuile mécanique
Etages :
  • 1 étage carré
Energie utilisée :
  • énergie hydraulique produite sur place turbine hydraulique
  • énergie thermique produite sur place
  • énergie électrique achetée

Source(s) documentaire(s)

  • Manufacture d'outillage des Trois moulins. Plan des bâtiments.
    Manufacture d'outillage des Trois moulins. Plan des bâtiments. Vouhenans, le 2 octobre 1934, tirage, échelle 1:100.
    Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 5 M 260

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel de la Haute-Saône
Aire d’étude et canton : Haute-Saône
Hydrographie : dérivation de l' Ognon
Dénomination : féculerie
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • salle des machines
  • chaufferie
  • cheminée d'usine
  • bief de dérivation
Carte interactive
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