Télécharger la version PDF

MAISON ET ATELIER D'OUTILLAGE D'ANDRÉ LEISER

25 - Morteau

3 rue des Frères Rognon

  • Dossier IA25001794 réalisé en 2013 revu en 2018
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Date 1783 sculptée sur une porte. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


La maison a été bâtie en 1783 (date sculptée sur une porte et témoignage oral). Dessiné sur le plan cadastral de 1816 (E 305), le bâtiment appartient aux héritiers du cultivateur Guillaume Joseph Rod. Il est agrandi d'une travée vers le nord avant 1870. Pierre Séraphin et François Eugène Rod, tous deux horlogers, le cèdent en 1879 à deux lingères, les soeurs Euphrasie et Maria Amiot (ou Amyot). Il passe en 1907 aux deux frères Moutarlier (dont l'un, François Félicien, est horloger) et à leur soeur, puis en 1910 à la veuve du cultivateur Philomin Rognon (1855-1902), née Marie Philomène Aménaïde Goguillot (1858-1942), et en 1928 à leur fils Vital (1886-1970), marchand de fruits et légumes au 5 rue Traversière (actuel n° ?). En 1931 (date portée, non vue), Vital et son frère Paul font reconstruire le mur occidental (côté route). Ils cèdent 1947 la maison à André Leiser (1916-1981), fils d'Henri Leiser, horloger rhabilleur au 5 rue Fauche, marié avec Jeanne Rognon (soeur de Vital), et petit-fils d'Alfred Leiser, sertisseur au 12 rue Fauche. Depuis son mariage en 1940, André habite au deuxième étage de soubassement de la maison et son oncle Paul Rognon au-dessus. Formé comme acheveur en échappements à l'Ecole nationale d'Horlogerie de Besançon, André travaille chez un autre oncle, Camille Mercier, industriel horloger rue de l'Helvétie. En 1948, il fait bâtir un petit corps en appentis au sud pour l'atelier d'appareils pour l'horlogerie qu'il crée. Il a en effet demandé en 1945 un brevet (délivré le 19 septembre 1951) pour un "appareil pour régler les levées des ancres des mouvements d'horlogerie" : le Microchapp (de "micro" pour millième et "chapp" pour échappement, soit échappement au millième de millimètre). Il repart cependant travailler chez Mercier vers 1951 tout en continuant, le soir chez lui, la fabrication de ses appareils et leur service après-vente. Si le tué a été démoli dans les années 1950 (avant 1958), la façade orientale est rebâtie en 1966 "avec des baies de plus grandes dimensions". Elle a conservé sa fenêtre multiple du rez-de-chaussée surélevé, signalant l'existence d'un atelier d'horlogerie ; les actes de vente mentionnent d'ailleurs plusieurs ateliers dans le bâtiment (les deux étages de soubassement avaient les mêmes fenêtres, supprimées dans la deuxième moitié du 20e siècle). En cours de rénovation, il n'abrite plus d'activité productive.
Période(s)
Principale :
  • 4e quart 18e siècle
Date(s)
1783 : porte la date

Description


La maison a des murs en moellons calcaires enduits et un toit à longs pans, pignons couverts et tuiles mécaniques. En rez-de-chaussée surélevé, elle comporte deux étages de soubassement, desservis par un escalier dans-oeuvre. Elle est en cours de rénovation mais la fenêtre multiple (à cinq baies) ouvrant le pignon de la façade postérieure (à l'est) a été conservée.
Toit :
  • tuile mécanique
Etages :
  • 2 étages de soubassement
  • en rez-de-chaussée surélevé
Elévation :
  • élévation à travées
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre
Typologie :
  • baie multiple

Source(s) documentaire(s)

  • 3 P 412 Cadastre de la commune de Morteau, 1816-1978
    3 P 412 Cadastre de la commune de Morteau, 1816-1978- 3 P 412 : Atlas parcellaire (11 feuilles), dessin (plume, lavis), par les géomètres du cadastre Girardier et Mestre, 1816-1817- 3 P 412/1 : Registre des états de sections, 1818- 3 P 412/4-5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1823-1875. Le 1er volume manque.- 3 P 412/2-3 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1876-1914- 3 P 412/6 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1882-1910- 3 P 412/7-9 : Matrice cadastrale des propriétés non bâties, 1911-1965- 3 P 412/10-13 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1911-1978
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 412
  • Papier à en-tête du Microchapp, décennie 1940
    Papier à en-tête du Microchapp, décennie 1940
    Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Leiser, Morteau
  • Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques
    Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/
  • Leiser, Henri ; Jacquot, Didier. Morteau et environs d'hier à aujourd'hui, 2010
    Leiser, Henri ; Jacquot, Didier. Morteau et environs d'hier à aujourd'hui. - Pontarlier : Presses du Belvédère, 2010. 188 p. : ill. ; 24 cm.
  • Leiser, Henri. Elise Leiser ou une histoire peu banale, 2018
    Leiser, Henri. Elise Leiser ou une histoire peu banale. - 2018. [30] p. : ill. ; 30 cm.
    Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Leiser, Morteau
  • Leiser, Henri. Morteau. Ferme-atelier à tué de 1783, 2018
    Leiser, Henri. Morteau. Ferme-atelier à tué de 1783. - [Morteau] : [l'auteur], 2018. 15 p. : ill. ; 30 cm.
  • Leiser Henri (témoignage oral)
    Leiser Henri, fils d'André Leiser et historien du val de Morteau. Morteau

Informations complémentaires


Leiser, Henri. Morteau. Ferme-atelier à tué de 1783. - [Morteau] : [l'auteur], 2018. 15 p. : ill. ; 30 cm.
Thématiques :
  • patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton : Pays horloger (le)
Complément de localisation :
  • anciennement région de Franche-Comté
Dénomination : maison, atelier
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • logement
  • cour
Carte interactive
Haut de page