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7 MACHINES À ESTAMPER, DÉCOUPER, SERTIR, PERCER ET MARQUER (PRESSES À EXCENTRIQUE)

39 - Morez

66 rue de la République

  • Dossier IM39002363 réalisé en 2010 revu en 2011
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
2e, 3e et 4e presses. De gauche à droite : presse Breguet Frères, presse sans nom et presse Richert-Laval type Perla. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Cet ensemble de presses à excentrique s'est constitué au fil du temps, avec spécialisation de la plupart dans une opération particulière. Pouvant dater du quatrième quart du 19e siècle, la 7e paraît être la plus ancienne. Elle est issue de l'usine de Karl Kneusel à Zeulenroda (aujourd'hui Zeulenroda-Triebes, land de Thuringe), en Allemagne. A l'origine dédiée à la production des lampes à pétrole, cette usine a été convertie en 1868 en fabrique de machines pour la construction mécanique. Elle a été nationalisée en 1955, fusionnant avec deux sociétés similaires - celle fondée en 1883 par Paul Blell et celle d'Adolf Lang, de 1919 - pour former la VEB Werkzeugmaschinenfabrik Zeulenroda (ou Wema, marque WMW), privatisée en 1990 sous le nom de Zeulenroda GmbH puis devenue en 1994 Raster Zeulenroda Werkzeugmaschinen GmbH. A l'opposé, la presse la plus récente est la 1ère (EMG), fabriquée dans la deuxième moitié du 20e siècle par les Etablissements Georges Moret de Rumilly (Haute-Savoie), société transférée à Marigny-Saint-Marcel en 2002 par son repreneur, les Ets Long S.A. Les autres machines datent vraisemblablement de la première moitié du 20e siècle, la 2e pouvant peut-être être plus ancienne : elle sort des ateliers de la société Bréguet Frères (20 quai de Saint-Jean, à Genève), créée à la fin du 19e siècle (certainement à La Sagne, canton de Neuchâtel) et devenue en 1900 société en nom collectif Bréguet Frères, au Locle (même canton), puis le 1er mars 1903 Bréguet Frères et Cie (39 rue Jeanrichard, Le Locle) avant son transfert à Genève en 1910. Si la 3e et la 6e ne portent pas de plaque de fabricant, la 4e est une presse de type Perla, fabriquée par la société Richert-Laval de Besançon, qui employait 65 personnes dans les années 1930. La 5e est de marque Champion type W 1 (la S.A. des Ets Champion était en 1926 située au 22 place d'Armes, à Romans-sur-Isère, dans la Drôme), achetée à la société Descours et Cabaud (issue d'un commerce de fer fondé à Lyon en 1782 par César Dufournel). Trois d'entre elles (4e, 5e et 6e) ont été modernisées dans les années 1980, pour des raisons de sécurité, par les mécaniciens de l'usine qui ont installé un système de commande pneumatique. Trois également (2e, 3e et 6e) sont équipées d'un moteur GPG Précision, des établissements Georges Groslambert, spécialisés dans la construction mécanique et la fabrication de machines et d'outillage de précision, et employant près de 160 personnes dans les années 1930 (rue de Vesoul à Besançon). La 1ère a un moteur Leroy-Somer S.A. (Angoulême) et la 5e un moteur des Ateliers d'Orléans (54 rue La Boétie à Paris). Deux des moteurs (4e et 5e) ont été rebobinés par la société Reynaud (A.R.E.M.A.), de Genay (Rhône).
Période(s)
Principale :
  • 4e quart 19e siècle
  • 1ère moitié 20e siècle
  • 2e moitié 20e siècle
Auteur(s) & personnalité(s)

Fabrique suisse de machines pour l’horlogerie et la lunetterie créée à la fin du 19e siècle, certainement à La Sagne (canton de Neuchâtel). Devenue en 1900 société en nom collectif Bréguet Frères, au Locle (même canton) puis le 1er mars 1903 société en nom collectif Bréguet Frères et Cie (39 rue Jeanrichard, Le Locle), associant Henri-Auguste Perrenoud aux frères Bréguet : Louis (1877-1962) et Paul. Transférée en 1910 à Genève (trois usines ; deux adresses connues : 20 quai de Saint-Jean et 74 rue de Carouge). Disparaît en 1928.

Description


L'atelier de fabrication côté rue aligne à l'ouest (ancienne façade sur la Bienne) sept presses à excentrique. De gauche à droite : la 1ère (EMG) était utilisée pour percer le trou dans le"talon"(partie de la charnière) de la branche, la 2e (Bréguet) pour faire ce talon, la 3e (sans nom) à sertir la boule à l'extrémité de la branche cordée, la 4e (Perla) pour fabriquer nez et plaquettes, la 5e (Champion) était polyvalente (fabrication de nez et barrettes, découpage, mise en forme), la 6e (sans nom, identique à la 3e) servait à percer les griffes et la dernière (Kneusel) à marquer. Toutes font appel à la fonte pour leur bâti, à l'acier et au laiton pour les pièces en mouvement. Trois sont droites (1, 2 et 7) et les quatre autres (3, 4, 5 et 6) à col de cygne et inclinables. Seule la 1ère a un support individuel ; les autres sont fixées sur un établi dont le plateau en bois feuillu, épais de 5 cm, est supporté par des pieds obliques, réunis par paires, en bois (avec assemblage par boulons) ou en fonte. Trois d'entre elles (2, 3 et 6) sont actionnées par des moteurs électriques GPG Précision et trois (4, 5 et 6) ont des commandes à air comprimé ; la dernière (7) n'a plus de moteur.
Catégories :
  • industrie de mécanique de précision
Structures :
  • produit élaboré d'origine minérale solide en fil, solide en masse, produit semi-fini
  • pied
  • inclinable
  • à électricité
État de conservation :
  • en service

Informations complémentaires

Aire d’étude et canton : Morez
Dénomination : machine à estamper, machine à découper, machine à sertir, machine à percer, machine à marquer
Parties constituantes non étudiées :
  • moteur électrique alternatif
Carte interactive
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