Maison et atelier d'horlogerie Patois, Receveur et Cie puis Roch Frères ⋅ Patrimoine en Bourgogne-Franche-Comté

Historique

Louis Eugène Parent fait construire vers 1907 sa maison, qui passe juste après la première guerre mondiale à l'horloger Eugène Patois (1866-1931) puis au début des années 1930 à son gendre, Henri Receveur (né en 1880 et marié en 1907 avec sa fille Elisa Suzanne). Dit fabricant de roues de montres, ce dernier travaille sur l'assortiment à cylindre (échappement) avec son frère Charles (1878-1940), habitant au début de la décennie 1940 au n° 25 de cette même rue du Mont. Ayant tous les deux été employés par la société Rotschi, ils se sont associés vers 1920 avec deux autres anciens de cette entreprise, Patois lui-même et Auguste Spinelli, lesquels produisent eux-aussi des fournitures pour l'échappement à cylindre, au 2 rue Sainte-Anne. La nouvelle société, intitulée Receveur et Cie, exploite les deux sites mais le déclin de l'échappement à cylindre conduit à sa disparition et le site de la rue du Mont ferme en 1939. Lui succèdent au début des années 1940 les frères Roch : Pierre, fabricant de fournitures pour l'horlogerie (tampons pour échappement à cylindre), et Emile, à la tête d'un comptoir de fournitures. Ils s'associent et ouvrent dans le local une fabrique de montres sous la marque Roch (et PRE ?). Ils emploient 12 ouvriers en 1948 et exportent 6 747 montres sur une période d'un an (du 1er juillet 1949 au 30 juin 1950). En 1951, ils partent pour l'usine qu'ils viennent de se faire bâtir au 14 rue de Goule. Le bâtiment ne sert ensuite plus que d'habitation. Les fenêtres multiples du rez-de-chaussée ont peut-être été réalisées dans un second temps, remplaçant une porte et une fenêtre large.

Illustrations

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Description

Le site comprend deux corps de bâtiment, accolés et alignés, aux murs de moellons calcaires enduits, coiffés chacun par un toit à longs pans, pignons couverts et tuiles mécaniques. Le corps principal comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage en surcroît ; le corps secondaire a trois niveaux : étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé et étage de comble. La desserte est assurée par un escalier dans-oeuvre et par un escalier extérieur en béton, appuyé contre le mur pignon occidental et distribuant l'étage carré. L'atelier se trouvait dans le soubassement du premier corps, largement éclairé de baies multiples. Une citerne existe à l'arrière du deuxième, munie d'une pompe à eau manuelle due à Charles Louvet.

Murs :

calcaire
moellon
enduit

Toit :

tuile mécanique

Etages :

étage de soubassement
rez-de-chaussée surélevé
1 étage carré
étage en surcroît

Elévation :

élévation à travées

Escalier :

escalier dans-oeuvre,
escalier de distribution extérieur, escalier droit, cage ouverte en maçonnerie

Typologie :

baie multiple

Energie utilisée :

énergie électrique achetée

Source(s) documentaire(s)

Documents d’archives

Cadastre de la commune de Maîche [1812-1977]
Cadastre de la commune de Maîche [1812-1977]- Registre des états de sections (1812) - Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : Propriétés foncières [1826-1914] - Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1883-1896 [1882-1910] - Matrice cadastrale des propriétés bâties [1911-1977]
Lieu de conservation : Archives communales, Maîche

Documents figurés

550 Maîche - La gare - Vue d'ensemble, 1907
550 Maîche - La gare - Vue d'ensemble, carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1907], Ch. Simon éd. à Maîche.
Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Ethalon, Les Ecorces
1419. Maîche [à l'angle des rues de Goule et du Mont], 1er quart 20e siècle
1419. Maîche [à l'angle des rues de Goule et du Mont], carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1er quart 20e siècle], Simon éd. à Maîche. Porte la date 18 juillet 1925 au verso. Publiée dans : Simonin, Michel ; Choulet, Jean-Marie. Maîche hier et aujourd'hui. - 1999, p. 34.
Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Ethalon, Les Ecorces
1312. Maîche - Vue générale [à l'angle des rues de Goule et du Mont], 1er quart 20e siècle
1312. Maîche - Vue générale [à l'angle des rues de Goule et du Mont], carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1er quart 20e siècle], Ch. Simon éd. à Maîche. Porte la date 1923 (tampon) au recto et au verso. Publiée dans : Simonin, Michel ; Choulet, Jean-Marie. Maîche hier et aujourd'hui. - 1999, p. 32.
Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Ethalon, Les Ecorces

Documents multimédias

Patois, Sylvie. Recherches généalogiques, 2015
Patois, Sylvie. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/

Bibliographie

Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche, 2007
Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche. - Maîche : M. Simonin, 2007. 143 p. : ill. ; 30 cm.
Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe, 1990
Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe, d'après la collection de cartes postales de Georges Caille. - Les Gras : B. Vuillet, Villers-le-Lac : G. Caille, 1990. 231 p. : cartes postales ; 31 cm.

Témoignages oraux

Simonin Michel (témoignage oral)
Simonin Michel, ancien horloger, auteur de livres sur Maîche et l'horlogerie du Haut-Doubs. Maîche

À voir

Informations complémentaires

Thématiques :

patrimoine industriel du Doubs

Aire d’étude et canton : Pays horloger (le)

Dénomination : maison, atelier

Parties constituantes non étudiées :

atelier de fabrication
logement
citerne
jardin

MAISON ET ATELIER D'HORLOGERIE PATOIS, RECEVEUR ET CIE PUIS ROCH FRÈRES