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HOSPICE, ACTUELLEMENT MAISON DE RETRAITE EPINAT-SIMON

71 - Issy-l'Évêque

7 rue des Emigrés

  • Dossier IA71001409 réalisé en 2002 revu en 2011
  • Auteur(s) : Sylvie Le Clech-Charton, Nicolas Potier
Portail d'entrée du bâtiment d'origine, vue de détail. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


L'hospice est fondé grâce au legs du nivernais Charles-Adrien Epinat, en 1900, et créé juridiquement par décret en 1901. L'établissement bénéficiera entre autres de dons de la famille du président de la République Sadi Carnot. Le fondateur souhaitait que la direction de l'hospice, qui porte aussi le nom d'hôpital, soit confiée à des religieuses catholiques, mais il semble que le contexte général d'opposition entre l'église catholique et l'Etat ait retardé l'installation des premiers malades. En effet, en 1902, la commune n'est toujours pas entrée en possession des lieux et les interventions de députés se multiplient. Un premier édifice, propriété privée du testateur, préexistait aux bâtiments de l'hospice, qui fut réaménagé en deux tranches de 1902 à 1939. En 1902, aménagement de deux dortoirs pour les malades au premier étage du bâtiment principal, du dortoir du personnel, de la lingerie et de la salle du conseil d'administration. En 1905, les travaux sont réceptionnés provisoirement et un décompte signale un escalier en pierre de taille, probablement celui de l'entrée actuelle, un carrelage en céramique de Paray-le-Monial, des enduits extérieurs dits "avec crépissage tyrolien", qui existent toujours. Dès 1909, l'on songe à agrandir le bâtiment en construisant un "pavillon" supplémentaire (plan d'ensemble de 1909 ; devis estimatif de 1910 ; décompte des travaux payés de 1912 et subvention complémentaire de 1913) qui contient une salle de bains et une buanderie. Le plan d'ensemble de 1909 permet de voir les parties ajoutées au legs initial (aile supplémentaire au corps principal de bâtiment de la propriété du testateur). En 1939, le chauffage central est installé. D'importants travaux de restructuration sont faits en 1958 (architecte : M. Duquenoy, de Bourbon-Lancy) et de 1966 à 1968 (architectes : Georges Durand, à Mâcon, et Henri Palazzi, à Digoin), date à laquelle existait encore une chapelle.
Période(s)
Principale :
  • 1er quart 20e siècle
  • 3e quart 20e siècle
Date(s)
1902 : daté par source
1909 : daté par source
1958 : daté par source
1966 : daté par source

Description


L'édifice consiste en un corps de bâtiment principal sur rue, un corps de bâtiment secondaire surbaissé et donnant sur une cour, perpendiculaire au corps de bâtiment principal et des annexes. Le corps de bâtiment principal, l'ancienne propriété du 19e siècle ayant fait l'objet de travaux en 1904 et 1912, ouvre sur une cour d'honneur orientée à l'ouest et un parc devenu jardin. On accède au bâtiment par un perron qui donne sur la partie centrale, abritant, au moment des travaux, vestibule, parloir, à gauche le dortoir des femmes, à droite la cuisine et la salle de visite du médecin. Elle est séparée par un couloir de la partie de droite qui contient le réfectoire des femmes, celui des hommes, puis dans l'aile sud-est, le dortoir des hommes, les sanitaires et la chambre du surveillant. Au bout du réfectoire des hommes, un escalier droit dessert le premier étage qui contient la partie administrative de l'établissement. Une galerie vitrée fait communiquer la partie principale du bâtiment avec son aile (disparue). Ce bâtiment principal était entouré d'un jardin potager et d'un jardin d'agrément. A gauche du bâtiment principal, le bâtiment des bains, et sur le pourtour du domaine, une succession d'annexes qui sont les dépendances de l'établissement : bûcher isolé, WC, pièce dite "de service" qui jouxte elle-même la grange, petit bâtiment donnant au sud-est sur la rue, réservé aux hôtes de passage. L'ensemble a été remanié, mais l'extérieur a peu changé et certains éléments intérieurs restent encore en place (escaliers intérieurs en bois sculpté et tourné, ou en fonte, qui illustrent les anciennes distributions, portes de séparation intérieure, charpente en sapin dans le comble) et les bâtiments portent, sur la façade antérieure et sur la façade latérale, les deux inscriptions témoignant de l'identité du fondateur (Epinat-Simon) et de la date des travaux (1904, 1912). Le style du bâtiment est de type néo-classique, avec chaînages d'angle aux murs, encadrements droits de pierre de taille pour les fenêtres et bandeau décoratif. Le toit est couvert d'ardoise et l'enduit est gris, correspondant à l'architecture de cette zone située aux confins de la Bourgogne mais déjà influencée par le bâti du Centre de la France et que l'on retrouve dans nombre de propriétés bourgeoises ou nobles du 19e siècle. L'éclectisme de l'époque se lit dans le recours à certains éléments rappelant le goût pour l'architecture de chalet, notamment la façade latérale, de 1912. La façade antérieure actuelle n'est pas celle des plans de 1966 revus en 1967.
Murs :
  • pierre
  • moellon
  • pierre de taille
  • enduit
Toit :
  • ardoise
Plan :
  • plan régulier en L
Etages :
  • rez-de-chaussée
  • 1 étage carré
  • étage de comble
Elévation :
  • élévation ordonnancée
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre
Végétation :
  • bois de jardin
  • massif de fleurs

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine hospitalier
Aire d’étude et canton : Bourgogne
Dénomination : hospice
Carte interactive
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