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MAISON ET ATELIER D’HORLOGERIE DE CONSTANT PRÊTRE PUIS DE DÉCOLLETAGE DE PIERRE PRÊTRE

25 - Les Fontenelles

18 rue Principale

  • Dossier IA25001911 réalisé en 2018 revu en 2019
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Façade postérieure, de trois quarts gauche. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


La maison est édifiée au milieu du 19e siècle : elle porte le millésime 1839 (sur le linteau d’une fenêtre) mais la matrice cadastrale ne l’enregistre que vers 1850. A cette date, Marie Rosalie Oudot (1807- ?), veuve du maire Modeste Auguste Glasson (vers 1797-1840), et ses héritiers transforment leur propriété : ils font construire ce bâtiment (cadastré B 40) entre une maison (B 41) située à l’ouest et leur ferme (B 39) implantée à l’est, qu’ils font aussi modifier. Le bâtiment passe vers 1865 à Alexandre Maire, vers 1874 au forgeron Virgile Ligier (1846-1878) puis à son fils, l’horloger Charles Henri Ligier (1874- ?). Vers 1900, ce dernier fait bâtir l’aile en retour. Nouveau propriétaire vers 1904 : le fabricant d’ "écorces" (corps de cylindre) Anatole Cheval (1869-1927), beau-frère de Ligier, qui fonde en 1910 avec son frère Marc la société Cheval Frères. Cette affaire succède à l’atelier créé par leur grand-père Xavier Cheval (au 12 rue Principale) et poursuivi par leur père Jules, ce dernier ayant élargi la production aux rouages et pignons, axes, échappements à cylindre et vis. En 1913, Anatole se retire de l’entreprise, maintenue par Marc.
Le site passe vers 1919 à un autre beau-frère : Constant Prêtre (1882-1959). Après un apprentissage de mécanique chez Justin Renaud, qui a repris la forge de son frère Léon (au 33 rue Principale), Prêtre a débuté en 1900 la fabrication des écorces de cylindre pour la maison Glasson (5 rue Principale). Il s’est associé en 1904 avec ses frères Eugène (1869- ?) et Antoine (1877- ?) et travaille en famille avec sa femme née Anna Pagnot, ses deux enfants, ses belles-sœurs Viviane et Suzanne Pagnot, ainsi que Gilberte Pagnot qui oeuvre à domicile (à l’équarrissage intérieur des cylindres). Employant sept ou huit personnes après la Première Guerre mondiale, il est rejoint en 1937 par son fils Pierre (né en 1920), alors que la production est mécanisée avec des tours Tornos. Pierre abandonne en 1947 la fabrication des cylindres pour le microdécolletage et réalise notamment des axes de balanciers et des pignons d’échappement à ancre. Il cesse son activité en 1987 et vend ses machines à Pierre Frésard, de Charquemont (Ets Frésard-Panneton). Le bâtiment n’abrite plus d’activité productive.
Période(s)
Principale :
  • 2e quart 19e siècle
  • limite 19e siècle 20e siècle
Date(s)
1839 : porte la date

Description


Le bâtiment d'origine et la maison accolée à l'ouest, perpendiculairement à lui, ont des murs en moellons calcaires enduits, avec des vestiges d'un essentage de tôle sur celui à l'ouest. Tous deux comportent un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé, et sont coiffés d'un toit à longs pans et tuiles mécaniques. Le premier est doté d'une croupe à l'est et d'un étage carré, où la présence de l'atelier se signale par une rangée de fenêtres multiples sur la façade postérieure. La deuxième a deux étages carrés et un comble, desservis par un escalier dans-oeuvre droit en bois. Elle est protégée par un toit à demi-croupes largement débordant, orné d'un dessous de toit rappelant le rang-pendu des fermes de la zone.
Toit :
  • tuile mécanique
Etages :
  • étage de soubassement
  • rez-de-chaussée surélevé
  • 2 étages carrés
  • étage de comble
Elévation :
  • élévation à travées
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre escalier droit en charpente
Typologie :
  • baie multiple
Energie utilisée :
  • énergie électrique achetée

Source(s) documentaire(s)

  • 3 P 250 Cadastre de la commune des Fontenelles, 1832-1937
    3 P 250 Cadastre de la commune des Fontenelles, 1832-1937- 3 P 250 : Atlas parcellaire (4 feuilles), dessin (plume, lavis), par les géomètres du cadastre Barthaux et Receveur, 1832- 3 P 250/1 : Registre des états de sections, [1832]- 3 P 250/2 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, [1832-1913]- 3 P 250/3 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1882-1910- 3 P 250/4 : Matrice cadastrale des propriétés non bâties, 1914-1937- 3 P 250/5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1911-1937
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 250
  • Monneret, Christian. Recherches généalogiques
    Monneret, Christian. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/
  • Belmont, Henry-Louis. L'échappement à cylindre (1720-1950) : le Haut-Doubs, centre mondial au XIXe siècle, 1984
    Belmont, Henry-Louis. L'échappement à cylindre (1720-1950) : le Haut-Doubs, centre mondial au 19e siècle. - Besançon : Technicmédia, 1984. 328 p. : ill. ; 28 cm.
  • Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche, 2007
    Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche. - Maîche : M. Simonin, 2007. 143 p. : ill. ; 30 cm.
  • Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre en 1900. Tome I, Le canton du Russey, 1982
    Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre en 1900. Tome I, Le canton du Russey, d'après la collection de cartes postales de Georges Caille. - Les Gras : B. Vuillet, 1982. 360 p. : cartes postales ; 31 cm.
  • Prêtre Jean-Luc (témoignage oral)
    Prêtre Jean-Luc, responsable du site Frésard Composants, de Charquemont

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton : Pays horloger (le)
Dénomination : maison, atelier
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • logement
  • garage
  • jardin potager
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