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SYSTÈME DE TRANSMISSION

25 - Baume-les-Dames

Gondé - Pipes - rue des Pipes

  • Dossier IM25001089 réalisé en 2002
  • Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Atelier de mécanique. Vue de l'arbre de transmission distribuant l'énergie aux machines. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Le système de transmission de l'usine, partiellement en place aujourd'hui, a été installé après 1904, date de création de l'usine RBF à Ivry-sur-Seine. Il a été mis en action grâce à l'énergie mécanique d'une turbine (en place) et de moteurs à gaz pauvres auxiliaires (disparus). A partir des années 1950, l'usine utilise l'énergie électrique pour mettre en jeu le parc de machines. L'atelier de fabrication de pipes est alors équipé de moteurs individuels (Unelec, Mape) qui ont fonctionné jusqu'à la fermeture de l'usine, et dont beaucoup sont encore en état de marche. Le moteur électrique des Ets Conti et Pécastaing (Montbéliard), installé dans l'atelier de mécanique, a actionné les machines jusqu'à l'arrêt de ce dernier, vers 1970. L'atelier de menuiserie, alimenté par un moteur de la Cie générale d'Electricité (Orléans), a fonctionné jusque vers 1970.
Période(s)
Principale :
  • 1er quart 20e siècle
Auteur(s) & personnalité(s)

Roulements à bille français, usine créée après 1904 à Ivry-sur-Seine.

Description


Le système de transmission de l'énergie permettait d'alimenter trois ateliers : l'atelier de fabrication de pipes, l'atelier de mécanique et celui de menuiserie. L'énergie motrice, fournie par une turbine à axe vertical, était transmise par le biais de deux engrenages coniques de renvoi et d'un arbre de transmission horizontal traversant, à une hauteur d'environ 3, 5 m, le passage entre le bâtiment d'eau et l'atelier. D'un diamètre de 9 cm, cet arbre reposait, au milieu du passage, sur un pilier couronné d'un palier, avant de pénétrer dans l'atelier de fabrication de pipes. Toutes les installations de cet atelier (volants et axes secondaires de transmission, renvois, poulies et courroies) ont été déposées, contrairement à celles des ateliers de mécanique et de menuiserie. Lorsque la turbine a été arrêtée, chacun de ces deux ateliers a été actionné par un moteur électrique, tout en conservant le même système de transmission des machines (axe, poulies et courroies). Les machines de l'atelier de pipes ont été mises en jeu par des moteurs électriques individuels, remplaçant quatre arbres secondaires de transmission. L'atelier de mécanique comprend un axe de transmission secondaire, de 4, 5 cm de diamètre et 15 m de long, reposant sur quatre consoles en fonte de marque RBF, fixées aux poteaux de fonte, et sept supports de même marque suspendus aux noues des sheds. 22 poulies en bois, d'une largeur variant de 7, 5 cm à 50 cm, et d'un diamètre allant de 9 cm à 80 cm (pour la poulie maîtresse) sont fixées sur cet arbre. Ces poulies permettaient d'entraîner, par l'intermédiaire de courroies, au moins 19 machines (17 encore en place). Deux de ces machines sont encore directement reliées à leur poulie d'entraînement par une courroie verticale. Les autres étaient équipées d'un mécanisme intermédiaire, fixé à l'aplomb des machines sous le shed. Ce mécanisme est constitué d'un jeu simple ou multiple de poulies de renvoi, permettant de relier la machine à l'arbre moteur par une courroie horizontale et une courroie verticale, au lieu d'une courroie oblique (plus dangereuse). De plus, le mécanisme est pourvu d'une manette pendante (ou d'une cordelette à poignée) permettant de débrayer la courroie sur une poulie folle. Les poulies multiples installées sur certains mécanismes permettent de faire varier la vitesse de la machine. Les courroies, en cuir, ont une largeur moyenne de 10 cm. Le système de transmission de l'atelier de menuiserie est assez similaire à celui de l'atelier de mécanique. L'arbre de transmission central, d'une longueur de 10 m, soutenu par trois consoles et trois supports en L de marque RBF, est alimenté par un moteur électrique. Il distribue l'énergie par poulies et courroies obliques à trois machines, et entraîne, par une courroie horizontale, un arbre de transmission secondaire fixé par quatre supports au mur nord de l'atelier. Cet arbre met en action deux autres machines (une troisième a disparu). Un autre arbre, partiellement en place sur le mur sud, laisse deviner une organisation plus ancienne de l'atelier.
État de conservation :
  • hors état de marche

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton : Baume-les-Dames
Dénomination : système de transmission
Parties constituantes non étudiées :
  • turbine hydraulique
  • moteur électrique
Carte interactive
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