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Un film sur la Rhodia « Tant que les murs tiennent »

Tant que les murs tiennent, un film 100% bisontin sur la Rhodiaceta, soutenu par la Région au titre des « Talents émergents », sera diffusé le 4 avril sur l'antenne nationale de France 3 (après le Soir 3). Une avant-première du film est également prévue dans les locaux de la mairie de Besançon (salle Courbet, place du 8 septembre) le 1er avril à 18 heures.
Plus de 30 ans après la fermeture de l’usine de la Rhodiaceta (1982), la Ville de Besançon est devenue propriétaire du site il y a un an. Le site sera partiellement démoli ; ne seront conservés que les bâtiments historiques ayant abrité les anciens bureaux du comte de Chardonnet, ainsi que le château d’eau. La Ville de Besançon a lancé un premier atelier pour imaginer la reconversion de la friche de 20 hectares. Pour ce faire, quatre équipes de paysagistes sont en train d’imaginer un "parc post industriel". À terme, le projet comprendra des logements, des bureaux et des locaux associatifs, sportifs ou de loisirs.
C’est dans ce contexte que le réalisateur Marc Perroud a souhaité témoigner du lieu à travers l’histoire et la mémoire des hommes : « La démolition de ce qui fut une usine est proche, avec elle, s’éloigne les mots, les souvenirs, les émotions des hommes et des femmes qui y ont travaillé quelques années parfois, toute une vie souvent. La fierté et la révolte s'y sont côtoyées : fierté du travail bien fait, de l'argent durement gagné, la révolte, le combat, les luttes pour un monde à réinventer. Dans les murs de la ruine, un monde se réinvente aujourd'hui, un monde secret, fantôme, à l'abri du tapage urbain. Depuis sa fermeture, une communauté d'Argonautes réveille discrètement ce navire en sommeil, échoué sur les fondations du 21e siècle. Une mémoire refoulée, un lieu, une esthétique, une identité réunissant des individus au destin bien différent. D’un lieu de travail à un lieu d’expression, une aire de jeu, nous découvrons le portrait d’une usine, ou ce qu’il en reste… »
En donnant la parole aux voisins ou encore aux anciens ouvriers, le film propose un regard sensible et poétique sur ce vestige singulier. Il montre et fait entendre ce qui résiste dans cette structure monumentale vouée à une démolition prochaine, comme un écho, une persistance de notre histoire sociale et industrielle.
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